Quand les monos se recyclent !

Recyclage Sécurité

Le mois de mai ayant commencé par un stage Nitrox mouvementé, il fallait bien le finir en beauté. C’est ainsi que nous nous retrouvons un samedi après-midi dans un algéco surchauffé à embrasser goulûment un mannequin, à regarder gonfler sa poitrine, admirer les courbes de son estomac tout en lui insufflant par Bavu interposé, ce gaz magique qu’est l’O2. (Tout ça en l’ayant placé en PLS (Position Longitudinale de S……..)

Vous m’aurez compris, il s’agit là  de la partie pratique de la formation sécurité qui  nous a été brillamment exposée par Serge et David, nos deux formateurs après les rappels bienvenus du RIFAP.

Mesdames nos épouses, je vous rassure, nous n’étions pas à Alerte à Malibu et le mannequin, ce n’était pas PAMELA mais bel et bien un  tronc en latex de première catégorie.

Eh oui, un mono, un N3 et un N4 GP (gentil plongeur) ça se recycle de temps en temps. Ce n’est pas un recyclage en vue d’une mise au rebut mais une étape nécessaire à qui veut continuer, à encadrer ou à pratiquer cette plongée qui nous tient tant à cœur, en SECURITE. En parlant du cœur nous avons enfoncé quelques cotes à notre mannequin  lors du massage cardiaque.

L’après-midi tirant à sa fin, nous quittons l’algéco et rdv com’dab à 6 h 15 pétantes pour la journée recyclage en mer.

Local Bateau : Patrice au volant, David et Serge en copilotes, nous (MICHEL, JULES, BERNARD, JEROME, FRED sans ERIC étant retenu professionnellement) voilà partis pour une magnifique plongée sur le FRIOUL (enfin c’est ce qu’on croyait naïvement). Arrêt chez Paul à Lançon pour le Café (faudra revoir la procédure : « chapitre pause-café »).

Pointe rouge : Chargement rapide du bateau et départ après une petite mise au point haute en couleur entre Patrice et un plaisancier (qui n’avait rien compris au savoir naviguer) et un qu’est–ce que c’est que cette cosse de m…..au moment du démarrage du moteur.

Frioul : à peu près derrière, mais on ne sait pas trop où …. Au Sud-ouest, à l’ouest est, au sud… Puis tout va très vite il le faut :

Briefing du DP, Remontée assistée pour tout le monde et plouf : oh des bouchons !

Tractage surface : RAS  hormis une palme et une pochette de plomb au fond (normal ce sont des monos)

Et là : Moment de vérité : Hissage sur le bateau : certains réussiront, d’autres périront essoufflés et d’autres se retrouveront avec des bras de 8 mètres et un tour de rein …

Réception du plongeur en détresse, syncopé, cyanosé, bref très mal,  sur le Pitalugue : grosse question on le met où le type ?….. Bernard choisira le rack à bouteille et Michel finira entre le mouillage et la batterie.

Assistance au Blessé (dégagement des voies respiratoires, mise sous O2 (15l/min et pas 1…), massage cardiaque, enlèvement de la combi (oups pas fait)..) Fiche de sécurité (oups oubliée), Message radio (elle est branchée la radio ?) sur le 16, PAN PAN, PAN PAN, PAN PAN  (non on ne flingue pas le syncopé) et récupération des autres plongeurs (oups ils sont où les pétards…on n’a pas de feu), attente de l’hélico, qui ne viendra pas c’est dimanche et surtout on est en exercice. Débriefing, autoévaluation et évaluation de l’opération autour d’une carafe.

Fin de journée magnifique avec resto, aïoli et frioulaise, rince cochon, et superbe plongée sur le tombant du tiboulen de Frioul.

Cette simulation  nous a permis de pointer nos faiblesses et aussi nos points forts et surtout de prendre conscience, une fois de plus, de l’ampleur du dispositif, de l’importance de la coordination et de l’esprit d’équipe, de l’énergie que l’on déploie dans un tel exercice et de la nécessité absolue de faire vite, bien, et de se maintenir à niveau…de rester humble vis-à-vis de la mer, en tout cas c’est mon ressenti…

Fred